Elles sont estimées en centaines de millions de francs.
Mbouda accuse encore le coup. Léonard Lambou, le promoteur de l’Agropole de production, de transformation et de commercialisation des œufs de table, est au bord des larmes.
Ses pertes à mi-parcours sont évaluées à un minimum de 250 millions de francs. Le groupe des 12 comptait 700 mille poussins. Ils étaient répartis dans 40 bâtiments. Une pondeuse normale produit 350 œufs. Les aviculteurs ont choisi de sevrer les poules. Elles recevaient donc le minimum de la ration alimentaire possible. Une telle démarche n’était que de nature à causer une baisse de productivité. Le taux de ponte a chuté de manière drastique. Même les quelques œufs obtenus finissaient encore par pourrir. Il fallait se lever tôt pour vendre l’alvéole à 700 francs. Le prix le plus courant était devenu 500 francs. « Quand un élevage est mal en point, même la poule souffre dans sa chaire », constate avec regrets Léonard Lambou. Pire, la grippe continue de sévir. Les poulets sont liquidés à 1000 francs.
Signer des avenants conséquents avec le Programme Agropoles
Les aviculteurs de Mbouda sont loin de céder au découragement. Ils ont construit une vingtaine de bâtiments. Il est question de les peupler. Les aviculteurs ont besoin de l’intervention de l’État. Ils se sont endettés dans les tontines et les banques. Le risque encouru est celui d’un retour à la pauvreté. Il s’agirait d’une sorte de 10 ans en arrière. Les mêmes aviculteurs attendent beaucoup du Programme Agropoles. Ils souhaitent de voir intégrer des compensations causées par ces pertes lors de la négociation des éventuels avenants aux cahiers de charges actuels. Les aviculteurs espèrent également obtenir des appuis quant à la mise sur pied d’un couvoir. Il les mettrait à l’abri de tels sinistres.