L’impact reste tout aussi négatif dans le Koung-Ki.
La grippe aviaire est intervenue alors que la chaîne d’abattage de poulets n’était pasencore opérationnelle. « La situation a causé la perte de 60% du cheptel en plus des rajouts alimentaires », Léonard Tagni affirme avec amertume. « Les concertations entre les aviculteurs et les autorités n’ont pas abouti à des résultats heureux. De l’avis des pouvoirs publics, la santé des populations est priorité à toutes les options de bénéfices éventuelles », poursuit-il. Il restait donc aux agropoleurs la possibilité d’opérer des ventes de poulets locales. Malheureusement, les volumes de recettes sont presque nuls. Elles représentent à peine 40% des investissements. Du coup, les individus avouent être à bout de force.
Les employés sont impayés depuis l’avènement de la catastrophe. Les aviculteurs souhaitent que le gouvernement prenne le relais.
De l’avis des sinistrés, les recensements des pertes ne mèneront nul part. Les victimes des effets de la grippe aviaire sont plus favorables à la création d’un fonds d’assistance à la filière avicole. Les assurances avicoles, poursuivent-ils, constituent une autre voie de sauvetage. Seulement, apprend-on, ce sont des polices d’assurance à inventer au Cameroun. Par ailleurs, un poulet assuré tous risques présenterait un surcoût dans le panier de la ménagère. La perspective n’enchante pas beaucoup d’agropoleurs dans un contexte de vive concurrence de la production étrangère dans les étales.