Au-delà de la production
Nous avons achevé nos années de phase pilote, notamment 2013 et 2014. Nous entamons la troisième année de la phase d’expansion. Les premiers résultats deviennent visibles. Notre première ferté provient des œufs et du poulet. Le marché s’auto-reconstruit, malgré la survenance de la grippe aviaire. La disponibilité de la viande de porc constitue un autre motif de satisfaction. Le poisson d’eau douce le complète de mieux en mieux dans l’assiette. Les pisciculteurs ont besoin de plus d’incitations; les comprendre serait de nature à limiter, voire interdire l’importation, tout au moins, des carpes et des silures. Parmi les spéculations à brandir avec ferté, il faut énumérer le maïs; sa contribution à la sécurité alimentaire humaine et animale est digne d’éloges. Autant le maïs convainc, autant le soja national gagne du terrain. Il boucle désormais le cycle d’une chaîne de valeur : production dans le Grand Nord, transformation en tourteaux et en huile à Douala et commercialisation dans le reste du pays, et même dans la sous-région Afrique centrale. En réalité, la transformation, au nom de la quête de la valeur ajoutée, concentre également les énergies du Programme Agropoles. La production de l’huile de palme rejoint les objectifs de transformation en question.
Le café du Nord-Ouest et le cacao de Mbalmayo ou de Kekem suivent la même logique. Quant aux agropoles inscrits au Plan d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance, leur maturation est désormais effective. Les lancements prennent du temps à cause d’une différence méthodologique d’approche. Les agropoles ordinaires procèdent par exigence de l’apport initial des bénéficiaires à hauteur de 65%. Or, ceux du Plan d’urgence suivent les procédures de la commande publique, notamment la passation des marchés En vérité, des activités ont déjà fait l’objet d’une réalisation de 100%. Ce sont les étables et les champs fourragers. Ils serviront à décourager la transhumance. La découpe et le conditionnement de la viande à partir de Ngaoundéré et à destination du Grand Sud, puis des pays voisins, constituent les autres innovations de ces agropoles d’embouche bovine de Meiganga et de Banyo. Le Plan d’urgence enregistre aussi l’Agropole de production, de transformation et de commercialisation du maïs de Nyamboya. Les prochaines pages détaillent donc les Premiers résultats du Programme Agropoles dans le territoire national.