La pénurie des alevins et de l’aliment de poisson réduit des entrepreneurs piscicoles au chômage.
Maitre Jean-Noël Atangana a les bras croisés dans sa résidence. Il les croise ainsi depuis la vente promotionnelle d’août 2016. Ce héro aux poissons de 10 kilogrammes l’unité affche une mine d’enterrement. Ses étangs n’ont plus jamais fait l’objet d’un empoisonnement. Certes, il y a une sorte d’animation dans le fond des eaux. Mais les quelques poissons rescapés des vidanges ne peuvent servir qu’à une alimentation familiale de survie. Ses objectifs de production à une échelle industrielle sont en berne. Même lui, le super vendeur de poisson des journaux télévisés des horaires d’audience, se tourne les pouces. Les dossiers s’amoncellent dans les tiroirs de son étude d’huissier de justice. Il ne rêve plus que clarias
et tilapias. Les moyens pour s’en offrir, ils les a. La ferme volonté y est aussi. Mais la réalité le plaque à ses regrets. L’offre est proche de zéro. Toutes les commandes passées se sont avérées infructueuses. Chaque rendez vous aboutit sur un autre échec encore plus emprunt de désillusions. Les déceptions s’enchainent. Même son épouse peine encore à y croire. Mais elle loge ces diffcultés d’approvisionnements dans les épreuves qui précèdent les grands succès. C’est sûr, pense-t-elle, les lendemains seront à la fois meilleurs et heureux comme ce 24 août 2016 où Dieu lui a révélé ses talents de vendeuse émérite à la criée à l’esplanade de l’Immeuble Rose.