« Le Programme Agropole informe le public que des individus sans foi ni loi se réclamant Sapidacam/Programme Agropoles au ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) rackettent les populations en leur promettant de les intégrer dans l’Agropole de production de banane-plantain d’Esse ou de leur attribuer de faramineux marchés d’intrants agricoles ou d’ouvrage d’hydraulique ». C’est sur ce ton ferme que le Programme Agropoles dénonce les usages de l’Ong Société d’action prioritaire intégrée de développement agricole au Cameroun pour la reconversion économique de la filière banane-plantain (Sapidacam).
L’histoire remonte à 2015, année au cours de laquelle le Programme et Sapidacam signent une convention relative à la production de la banane-plantain à travers la création d’un agropole à Mpagne, dans le département du Mbam et Inoubou. Seulement, l’Ong outrepasse les clauses contenues dans le cahier de charges, d’après le communiqué signé du coordonnateur national du Programme Agropoles, Adrian Ngo’o Bitomo.
Joint au téléphone hier, celui-ci affirme avoir interpellé Sapidacam à travers une correspondance et un appel téléphonique.
Pour étayer ses arguments, le Programme Agropoles brandit la correspondance adressée à l’Ong et la copie d’un marché passé de gré à gré entre la Sapidacam et la société « Baticam TP Sarl », pour la réalisation d’un lot de forages équipé de pompes à motricité humaine au camp du personnel de l’agropole banane-plantain d’Esse dans la Mefou et Afamba. Agropole qui, d’après le communiqué de presse daté du 18 juillet dernier et parvenu à CT, n’existe pas dans le portefeuille des projets du Programme Agropoles.
Joint au téléphone hier, Gilles Foka, directeur général de Sapidacam, se dit surpris par le communiqué de presse du programme Agropoles. « Nous n’avons jamais arnaqué qui que ce soit. A Esse, nous comptons construire une usine de production du bioéthanol », déclare-t-il. Et d’ajouter : « Le Minepat devait nous donner un financement de 11 milliards de F, puis, 6 milliards à travers le Programme Agropoles. N’ayant rien reçu, nous avons trouvé nous- mêmes des partenaires et des financements ». Il rappelle qu’il bénéficie d’autorisations et de recommandations du Minepat et du Programme pour développer des agropoles dans les zones de son choix.
Par Michèle FOGANG :http://www.cameroon-tribune.cm
