Le Coordonnateur national du Programme Agropoles décline sa vision quant à la réduction des importations du poisson au Cameroun.
Il conviendrait, par conséquent, de tirer avantage des largesses de la nature. Une telle approche apporterait plus de visibilité au Programme. Il contribuerait à l’inversion de la tendance à l’importation des produits et à la perte des devises. Les résultats seront beaucoup plus perceptibles en 2017. Lors de la Quinzaine de noël organisée par le ministère du Commerce, le poisson a été considéré comme produit phare. Les Agropoles poisson sont en train de prendre de l’ampleur et la balance commerciale d’ici quelques années sera signifcative. Le programme Agropoles essaie de boucler une «chaine de valeur ». Il conviendrait d’adresser prioritairement le problème de la semence, puis celui de la production et aller vers la transformation. Nous essayons donc d’inscrire des producteurs d’alevins au niveau de chaque agropole. L’Agropole de production, de transformation et de commercialisation de poisson d’eau douce de Wouri-Bwellè-Bakoko et ses porteurs satellites croient fort en ce qu’ils veulent et peuvent faire à Massoumbou.Grâce à la technologie israélienne qui y sera déployée, nous allons apporter un début de solution au problème d’alevins.
Nous avons essayé de développer un maillon production
Au lieu d’importer la provende de poisson les aliments à partir des pays voisins, lesquels se contentent de les conditionner car la fabrication a d’autres origines, nous avons intéressé certains porteurs au sein des agropoles. C’est pour que, de manière progressive, nous commencions à produire l’aliment granulé flottant ici au pays. C’est, en effet, l’aliment qui cause la putréfaction dans les étangs. Il faut parvenir à la maîtrise du taux de gaz carbonique et de la teneur en acide dans les étangs. Au sein de chaque agropole, nous avons essayé de développer un maillon production d’aliments avec des fortunes diverses. Heureusement, quelques équipements sont déjà en train d’arriver. Au niveau de Limbè, l’Agropole produit l’aliment local. Il n’est pas le granulé flottant, soit le plus courant. Tout à son mérite, il remplace en terme qualitatif, donc de valeur nutritive, l’aliment flottant en provenance de l’Occident.
Consolidation de la ceinture verte
2017 est l’année de la consolidation de la ceinture verte. Comme programme de lancements, l’Extrême nord s’est déjà signalé. Un projet d’agropole poisson existe aussi au niveau du Haut-Nyong à Abong-Mbang. L’arrondissement de Zoétélé dans le Dja-et-Lobo se précise également. La région de l’Ouest a fait parvenir son dossier. Nous suscitons le Nord-Ouest parce qu’en allant vers le Ngoketunja, nous avons découvert d’énormes plans d’eau à côté des rizières. Il conviendrait de les valoriser. Or, notre connaissance de la région n’est pas parfaite. Un Maire de la localité compte plusieurs étangs. D’autres personnalités s’y essayaient aussi. Fort de notre petite expérience, si nous leur venons en aide sur les plans fnancier et surtout technique en marge du ministère de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales, nous pensons pouvoir nous en sortir avec une production solide en quantité et qualité dans cette région du Nord-Ouest.