De la parole à l’acte !
Le Ministre de l’Économie, de la Planification et de l’aménagement du Territoire en personne, Louis Paul Motaze, a présidé la double cérémonie de Kekem.
Louis Paul Motaze avait déjà insisté sur la nécessité de passer à la transformation lors de la cérémonie de présentation des vœux de janvier 2016. Son déplacement à Kekem pour la pose de la première pierre de la construction de l’usine de transformation des fèves de cacao consolide sa vision méliorative de l’économie agricole. Cette orientation économique n’enraie en rien la nécessité de continuer de produire. Toutefois, il devient également urgent de dépasser le stade de l’ordinaire production. Le Cameroun est défié de se montrer résilient face à des chocs exogènes. Il s’agit en premier de la chute des cours du pétrole. Ensuite s’affichent les accords APE. Enfin s’impose le péril terroriste dans l’extrême-Nord camerounais. Le pays a définitivement besoin de transformer ses matières premières à l’effet de répondre à cette série de menaces. Les exportations des produits non-transformés ne suffisent plus.
Une ambition chiffrée à 30.000 tonnes.L’Agropole de production, de transformation et de commercialisation du cacao de Kekem affihe de l’audace. Sa production actuelle se limite encore 166,2 tonnes. Pourtant, cet agropole a convaincu le Comité technique thématique, CTT, du Programme Agropoles de l’accompagner à multiplier son tonnage annuel actuel par plus de 180. Pour y parvenir, 83 hectares s’avèrent indispensables. Il faut en dire autant du demi-kilomètre de piste à aménager. Le succès de l’entreprise de cacao exige surtout un investissement financier de près de 9 milliards de francs CFA. Le défi de la mobilisation des fonds interpelle en premier le promoteur, en l’occurrence Emmanuel Neossi, et les 5 porteurs satellites. Il s’agit de rassembler plus de 7 milliards et demi. Le reste relève de l’apport de l’État représenté, dans le cas d’espèce, par le Programme Agropoles.
Le cahier de charges avec le Programme
Agropoles considère deux centres d’intérêt. Le premier
concerne l’appui aux intrants. Quant au deuxième, il
est relatif à l’assistance technique. Elle est assurée
par le ministère de l’Agriculture et du Développement
Rural, le ministère de l’Eau et de l’Énergie, le ministère
des Travaux Publics et le ministère du Commerce.