Au départ était l’État
L’initiative de transformation de la production cacaoyère au pays relève de la volonté du Premier ministre.
kekem est redevable au Plan de relance dela filière cacao. Il est validé par le Premier ministre. Lequel prévoit la transformation de40% de la production à l’horizon 2020. Le pays y est donc presque. Le Plan de relance recommandait, par conséquent, au ministère de l’Industrie, des Mines et du Développement Technologique d’identifier 2 à 3 industriels, notamment des profis capables d’être des porteurs crédibles de la transformation de la production nationale des fèves. L’une des personnes morales découvertes est la Société de production et de commercialisation des produits du Cameroun, PRODUCAM. Son Président-Directeur général se nomme Emmanuel Neossi. Ses homologues de transformation sont le FAPAM à Mbalmayo et Noha Nyamedjo à Douala. Ces 3 entités réunies concentrent les espoirs de la transformation de 40% de la production nationale. Les 2 derniers cités représentent des agropoles lancés en 2014.
Les ambitions de l’Agropole de production, de transformation et de commercialisation du cacao de Kekem étaient encore plus grandes. Il s’agissait d’un projet de près de 30 milliards de Francs CFA. Le Comité technique thématique, CTT, du Programme Agropoles avait décidé de ramener les investissements à des proportions raisonnables, soit près de 9 milliards de francs.
Le Programme Agropoles, lui-même, n’a pas encore bénéficié d’un budget de plus de 5 milliards de francs depuis sa création en 2012.

L’Agropole de production, de transformation et de commercialisation du cacao de Kekem et l’Unité de coordination du Programme Agropoles ont finalement signé un cahier de charges au terme de l’élaboration de la situation de référence. En réalité, la visite de terrain du 11 au 13 novembre 2015 a permis de confirmer nombre d’informations. D’abord, le promoteur est propriétaire de 4 sites de stockage des fèves à Kekem. Un autre est à Douala. Sa capacité est de 21 500 tonnes.