La maturation des projets d’agropoles, bien sûr. Mais pas seulement. Il faudra continuer de les lancer, de les mettre en œuvre, de les suivre et de les évaluer, les agropoles. 2016, c’est la mi-parcours pour un Programme borné entre 2012 et 2020. La coordination sera défiée de rendre compte de l’apport pertinent du Programme Agropoles dans le panier de la ménagère, dans la balance commerciale, en matière de rapatriement des devises, d’insertion socioprofessionnelle et même de l’essor d’une économie agricole crédible.Le Programme compte renforcer sa présence territoriale via la consolidation du nombre d’agropoles. Il va de soi, le chiffre de 30 agropoles sera battu. Seulement, l’implantation des nouvelles unités se construira autour de l’objectif de faire la boucle des ceintures vertes dans les grandes villes et les « cités » universitaires. Les localités ciblées constituent une demande considérable en matière d’aliments prêts à cuire : découpes de poulet, pommes de terre, œufs, etc.
2016 s’inscrit surtout dans le sillage des innovations en marge de ces activités traditionnelles. Le Programme entend s’investir dans les produits forestiers non-ligneux. La toute première denrée en voie d’exploitation est l’Okok ou Eru, selon les usages et les localités. Le pays en maîtrise le circuit. Les importations du produit en question distinguent d’ailleurs le Cameroun. Dans ce sens, l’idée d’un agropole d’Eru ou d’Oko est déjà très précise.
L’autre produit de grande exportation est le bois ; du moins les meubles. Ils quittent le Cameroun tous les jours à destination des nations riveraines. Malheureusement, les parties prenantes ne disposent pas d’un cadre d’exposition digne d’une vitrine sérieuse. D’où l’innovation d’un cluster bois. Il permettra aux acteurs de mieux s’organiser.
Les innovations se prolongent également dans le domaine de l’apiculture. Un agropole d’ « abeilles » pour produire du miel, c’est l’audace à inscrire en projet. Le Nord-Ouest a de l’expertise à revendre en la matière. Ladite région pourrait héberger un tel agropole.
Par Adrian Ngo’o Bitomo
Coordonateur National