800 tonnes par an
Il a lui aussi été lancé en 2016.
Vallée du Ntem comme agropole cousin de la Mvila. Ils sont, non seulement, voisins.Mais toutes les deux structures privées sont également actives dans le domaine de la production et de la commercialisation du poisson. Les contrastes entre les deux organisations sont négligeables. Ici comme là-bas, le budget traverse la valeur symbolique du milliard de francs. La contribution du gouvernement via le Programme Agropoles tutoie 400 millions de francs CFA chez l’un comme chez l’autre.
L’Agropole de production et de commercialisation du poisson de la Vallée du Ntem compte offrir 800 tonnes par an ; soit une centaine de tonnes seulement au-dessus de son rival de la Mvila. Quand le dernier cité totalise 33 porteurs satellites, la Vallée du Ntem en présente 35. Leur écrasante majorité, en l’occurrence 33 porteurs, sont assignés à la production des 800 tonnes de poisson. La performance des plus forts pourra couvrir celle des faibles. Par contre, ce sera la compétence ou rien pour réussir dans les volets production des alevins et transformation. Chacun des maillons est animé par un porteur unique. Or, leurs défi sont considérables. L’Agropole attend 150 000 alevins améliorés de 5 grammes car il s’est fait une fixation sur les 150 tonnes de poisson transformé à produire. Il incombe au groupe des 35 porteurs de créer 100 emplois directs et indirects.
Nouveau produit d’exportation sous-régional Le Programme Agropoles multiplie les agropoles de production et de commercialisation de poisson dans le but d’atteindre et même de couvrir les marchés d’Afrique centrale.
Du poisson camerounais au Gabon et en Guinée équatoriale pour commencer. Limbé dans le Sud-Ouest, Sangmelima, Vallée du Ntem et Mvila dans le Sud présentent une capacité de production à même de servir d’alternative à l’absence du poulet dans les assiettes au Cameroun. Les enjeux sont énormes. Le Cameroun importe 100.000 tonnes de poisson par an. Le volume est destiné à satisfaire sa consommation intérieure. C’est à cause de la rareté des exploitations aquacoles de taille commerciale.
Une filière en proie à des souffrances
Il se pose d’abord un problème structurel. Les stations aquacoles et les centres d’alevinage publics sont à l’abandon. Les subventions à obtenir du Plan de développement durable de l’aquaculture commerciale restent vaines. Aucune politique n’encourage l’autonomisation des producteurs. Leurs carences en termes de compétences techniques organisationnelles et managériales plombent davantage le secteur. Ils souffrent encore de la dépendance des structures d’appui. Lesquelles ont essuyé des échecs dans leurs tentatives de privatisations. Pour ne rien arranger, le pays ne dispose pas d’une ferme commerciale spécialisée en production et distribution d’alevins et d’aliments artificiels en quantité de manière satisfaire la demande des élevages.Les deuxièmes degrés de difficultés sont techniques. D’abord, les résultats de la recherche accumulent de la poussière dans les tiroirs. Ensuite, les expériences à succès comme le Nigeria sont plutôt ignorées. Il s’agit davantage ici de la promotion de l’aquaculture commerciale en bassins hors-sol et en étangs de terre. Par ailleurs, la qualité de l’aliment pose problème. Il est souvent doté d’une valeur nutritive discutable. La présentation de ces aliments, souvent pour le moins médiocre, est cause de déperditions lors des opérations de manutention et de distribution. Plus grave, les aliments en question présentent parfois des risques de pollution contre l’environnement. Sur le plan économique, la filière doit affronter la conjoncture des coûts élevés des alevins, des aliments de qualité et des équipements de production à l’importation.
Les acteurs peinent encore à s’organiser à l’effet de procéder à des achats groupés. Les établissements de crédit se montrent hésitants. Les plans d’affaires soumis à leur sanction continuent de présenter quelques risques à l’investissement. La rentabilité des exploitations aquacoles n’est pas totalement maîtrisée. Enfin, le marché des intrants et des poissons de table est en proie à une organisation malheureuse.