Les ruraux produisent également un soja racheté en totalité par l’agropole hôte.
Un modèle de cohabitation à dupliquer. Les plantations industrielles ne livrent pas une guerre contre les exploitations familiales. Tout au contraire, un régime de complémentarité s’est organisé. D’après Souleymanou Abba, la contribution des ruraux à l’alimentation de l’usine de Yato en matières premières est considérable. Selon ses explications : « L’année passée, nous produisions 18.000 tonnes avec les paysans. Cette année, nous comptons, grâce à l’augmentation de l’adhésion des cultivateurs de soja, produire 35.000 tonnes. En effet, nous sommes déjà à 16.000 tonnes de soja au mois de novembre 2017».
L’agropole agit à la fois en amont et en aval. Les cultivateurs reçoivent des intrants au départ. À l’arrivée, l’agropole achète toute leur production : « Grâce à la dotation de tourteaux actuels, nous sommes en train de maintenir la semence pour la campagne prochaine. Nous disposons de 50 hectares de semences. Les communautés nous permettent d’avoir 17. 000 hectares. Nous disposons de 3.000 producteurs à Mogodé dans le Mayo-Tsanaga et à Mokolo et 13.000 dans la Vina et dans le Mayo-Rey».