La deuxième cuvée de tractoristes formés à l’EPAB, par la voix de son délégué, Youssouf Ndam Njoya, exprime toute sa reconnaissance à l’endroit du gouvernement camerounais.
Pour nous, c’est un emploi direct. À l’issue de notre formation, une dotation de tracteurs nous attend. Les deux agropoles avocat et maïs du Noun et Hollygreen en sont bénéfciaires. En effet, le Programme Agropoles via le Ministère de l’Économie, de la Planifcation et de l’Aménagement du territoire leur a fait une dotation des Sonalyka D75. Ce sont les mêmes que ceux sur lesquels nous avons été formés. Le gouvernement a donc déjà beaucoup fait pour nous. Les tracteurs nous permettront de nous faire employer. Nous les utiliserons aussi dans nos propres exploitations. La formation de Binguela nous transforme en acteurs déterminants de l’agriculture de seconde génération. Les enseignements reçus sont bénéfiques. C’est le cas des cours sur la connaissance des tracteurs et des outils d’attelage. L’entretien des tracteurs m’a beaucoup intéressé. J’ai suivi avec attention les notions sur la gestion des consommations. Les cours théoriques sur le choix des tracteurs en fonction des activités à mener sur le terrain étaient édifiants. Je suis désormais apte à la manipulation des outils agricoles comme le cultivateur. Il sert au défrichement mécanisé c’est-à-dire qu’il dessouche les herbes avant le début des labours. Même le gyrobroyeur m’est désormais familier. Sa fonction est de découper les herbes après le passage du cultivateur. Il défriche l’herbe. Elle est transformée en pâte. L’exercice prépare le terrain au passage du laboureur.
Le sol est donc mis à plat. Le laboureur, c’est une charrue dotée de 3 disques. Ils sont indispensables pour émietter une terre en mottes. Puis vient l’utilisation du pulvériseur. L’opération est nécessaire pour des cultures comme le maïs ou le haricot. Quand il faut faire des champs de manioc ou d’ignames, on procède par des billons. L’attelage pour les effectuer s’appelle la bionneuse. Elle permet le bon développement des tubercules dans le sol. Le Coordonnateur national du Programme Agropoles, Adrian Ngo’o Bitomo, s’en réjouit : « Grâce à ces tractoristes, la production de l’avocat et du maïs dans le Département du Noun prendra une nouvelle envergure. On essaye de compléter la chaine qui part de la semence. Pour la produire, il faut de la main d’œuvre qualifiée. Or qui dit semence, dit labours dans le domaine l’agriculture de seconde génération. L’itinéraire technique exige donc ces tractoristes pour la mise en valeur du volet conduite et maintenance des engins agricoles».