Pourquoi le Programme Agropole ?

Plusieurs initiatives sont actuellement mise en œuvre par le gouvernement pour résorber définitivement l’écart qui ne cesse de se creuser entre l’offre et la demande des produits du secteur rural. Il s’avère en effet que les taux de croissance enregistrés dans ce secteur sont nettement suffisants pour relever les défis socio-économiques qui sont :

  • Un taux de croissance démographique supérieur à celui de la production (2,9%) ;
  • Un taux d’urbanisation encore beaucoup plus élevé que (5 %) ;
  • Une demande de croissance des industries, et ;
  • Un accroissement des importations dans la sous-région.

Il est donc question de trouver des solutions aux contraintes culturelles qui plombent le développement des filières à savoir :

  • Les difficultés d’accès à la terre ;
  • Les difficultés d’accès aux intrants de qualité et autres facteurs de production ;
  • L’étroitesse et la faible productivité des exploitations familiales qui représente encore 80 % de l’appareil de production ;
  • Difficultés d’accès au crédit ;
  • L’insuffisance de l’encadrement technique ;
  • L’insuffisance des infrastructures d’appui au développement du secteur rural ;
  • Les difficultés d’accès au marché etc…,

Et surtout, l’absence de coordination et de développement des synergies entre les interventions, c’est principalement par rapport à cette dernière préoccupation que le gouvernement a en 2010, formulé  le programme Economique d’Aménagement du territoire pour la promotion des entreprises de moyenne et grande importance dans le secteur mal au Cameroun.

En quoi consiste le Programme Agropole ?

Il est question d’identifier des bassins de productions existants et d’y développer des entreprises de production, de transformation et de commercialisation des produits végétaux, animaux, halieutique ou Forestiers autour desquels il devrait se développer un réseau de nombreux petits producteurs, ce seront des AGROPLOS (EAMI+petit producteurs périphériques infrastructures d’accompagnement).

Comment seront sélectionnés les bassins de production ?

Les critères ci-dessous doivent être examinés pour chaque zone, non pas de façon exclusive, mais de manière à engager les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces de chaque agropole potentiel :

  • Existence d’un bassin de production pour la filière envisagée ;
  • Disponibilité des terres pour la création ou l’extension de la filière concernée ;
  • Disponibilité d’au moins un porteur de projet moyenne ou de grande importance ;
  • Présence des porteurs de projet satellites de dimensions plus réduites ;
  • Existence des structures d’approvisionnement, disponibilités des intrants ;
  • Existence d’un pool d’engins et autres équipement agro-sylvo-pastoraux ;
  • Disponibilité des institutions de financement de projets agricoles ;
  • Disponibilité de main d’œuvre ;
  • Disponibilité des structures d’encadrement technique ;
  • Existence des structures de transformation ;
  • Disponibilité des réseaux de commercialisation ;
  • Présence d’une ou de plusieurs sources d’énergie ;
  • Effet d’entrainement significatif sur d’autres filières ;
  • Bonne répartition géographique des infrastructures ;
  • Sécurité des sites ;
  • Diversification des bases de production ;
  • Complémentarité et synergies ;
  • Impacts environnementaux…

Les agropoles à retenir devront justifier d’une rentabilité économique. Les aspects ci-après seront par conséquent évalués :

Niveau de la valeur ajoutée justifiée par la rentabilité financière de l’EAMI ;

Identification du dénombrement du producteur périphérique, quantification de leurs superficies et leurs objectifs et production annuelle pendant 5ans ;

Identification des contraintes des EAMI afin qu’elles puissent s’intégrer dans le mécanisme des agropoles ;

Identification des infrastructures sociales, économiques, des communications, etc…à mettre en place et évaluation de leurs coûts, en vue de faciliter les échanges et d’améliorer les conditions de vie de ces zones.

Comment seront sélectionnés les promoteurs de projets ?

Les informations suivantes seront examinées :

  • Information d’ordre général ;
  • Disponibilité des facteurs de production ;
  • Analyse de la viabilité financière ;
  • Capacité d’encadrement des moyens producteurs ;

Les axes prioritaires de développement sont les suivants :

  • Aménagement, sécurisation et amélioration de l’accessibilité à la terre ;
  • Sélection, formation et suivi des porteurs de projets ;
  • Mécanisation des opérations de production et de transformation ;
  • Accès aux financements et installation des acteurs ;
  • Infrastructures de transport et de commercialisation ;
  • Valorisation des produits.

Quelles spéculations retenues ?

Les études menées ont conduit à retenir les filières ci-après :

  • La sécurité alimentaire ;
  • La balance commerciale ;
  • La valeur ajoutée et le PIB ;
  • La création d’emplois.

Maïs – mil/sorgho-procéculture – Riz – fruits et légumes – pisciculture – Banane plantain – élevage ovins et caprins – pêche, bois – Manioc – Aviculture – Palmier à huile – Cacao, café

Quels résultats attendus ?

  • Le programme pourra impulser une croissance de l’ordre de 13% à l’économie rurale, ce qui induira de 6 à7% de l’économie nationale ;
  • Le programme pourra favoriser l’atteinte de l’objectif de doublement de la production agricole à l’horizon 2020 ;
  • Les agropoles seront constitués d’entreprises performantes dont au moins 50%de la production rurale transformées surplace à l’horizon 2035 ;
  • La population rurale étant d’environ 5-60% de la population nationale, le programme va entraîner une meilleure redistribution des revenus et en conséquence contribuer substantiellement à la diminution de la pauvreté ;
  • Le programme va engager le pays dans une voie croissante soutenue afin de faire du Cameroun un pays émergent à l’horizon 2035.

 

Coordination du Programme

La coordination du Programme se fera à trois niveaux :

  • La coordination centrale (UCP) ;
  • La coordination régionale (URP) ;
  • La coordination locale (ULP).