Bühler, constructeur de l’usine de transformation de cacao de Kekem et représenté à la cérémonie par Yannick Rihs, donne plus d’explications sur la merveille en construction.
Programme Agropoles : Qu’apporte votre groupe à Neo industry?
Bühler : Pour le project d’usine de transformation de cacao, nous apportons les éléments suivants :
- Conseil techniques
- Équipements
- Support au montage
- Mise en service Formation
Programme Agropoles : Comment se présente l’usine ?
Bühler : Il s’agit d’une unité de transformation de fèves de cacao en liqueur, beurre et poudre.
Des cartons de 25kg de liqueur et de beurre fiées, et des sacs de 25kg de poudre de cacao.
Les principaux produits qui sortiront de la ligne de production sont des cartons de 25kg de liqueur fiée,des cartons de 25kg de beurre fié ainsi que des sacs de 25kg de poudre de cacao. L’usine de transformation elle même sera un bâtiment d’environ 20mx170m. En plus de cela, il y aura un entrepôt de fèves, un entrepôt de produits fiis, un bâtiment pour les utilités (eau, vapeur, électricité etc.) ainsi que des bureaux. Le bâtiment sera également équipé de laboratoires, salles de contrôle, vestiaires etc. Une cantine est prévue.
L’usine devrait être fonctionnelle d’ici au début 2018.
Programme Agropoles : Quels en sont les délais de livraison?
Les machines arriveront d’ici à l’été 2017 et l’usine devrait être fonctionnelle d’ici au début 2018.
Programme Agropoles : Quelles sont vos motivations dans ce projet?
Bühler est déjà un fournisseur de solution leader dans la sous-région.
Ce projet nous permet de renforcer cette position et, par conséquent, envisager de fournir des services supplémentaires directement en Afrique de l’Ouest et Centrale.
Bühler fournit des solutions dans les chocolateries (Chococam)
Programme Agropoles : Pourquoi la fiière cacao?
Bühler : Bühler a une longue histoire avec le cacao. L’entreprise suisse a débuté dans la confection de cylindre pour le broyage il y a plus de 150 ans. Après avoir couvert le marché des minoteries, l’entreprise s’est diversifie dans l’industrie du chocolat.
Après ce développement, ses clients ont commencé à lui demander de fournir des solutions dans le cacao. C’est ainsi que Bühler est entré dans l’industrie de transformation du cacao. L’Afrique de l’Ouest et l’Afrique Centrale ont toujours été un marché privilégié pour notre entreprise.
Bühler : Nous avons déjà équipé de nombreuses entreprises dans la sous-région dans le domaine du cacao, notamment des multinationales comme Olam ou Barry Callebaut et des entreprises locales telles que Neo Industry. Nous avons, par exemple, 30 torréfacteurs qui tournent dans la région. Mais ce n’est pas tout. Bühler fournit également des solutions dans d’autres domaines tels que les chocolateries (Chococam), les minoteries (SCTB, Olam) et de nombreux autres à l’extérieur du Cameroun. Bühler possède depuis la fi des années 70 une usine à Johannesburg en Afrique du Sud en plus de ses nombreuses représentations au Maroc, en Algérie, en Égypte, au Kenya au Nigeria et en Côte d’Ivoire. Depuis l’année passée, Bühler a même ouvert une école de Meunerie à Nairobi pour former les employés de ses clients.
Le transfert des technologies est assuré
Programme Agropoles : Comment entendez-vous organiser le transfert de technologies?
Bühler : Le transfert des technologies se fait de trois manières :
- Les personnes opérant l’usine recevront une formation avant l’installation des machines et après.
- Les phases de montage et de mise en service se font avec les opérateurs afi qu’ils se familiarisent avec les équipements
- Nous sommes là pour apporter notre support soit en ligne 24h/24 ou alors avec nos ingénieurs service après-vente à partir de la Côte d’Ivoire.
Dividendes
Le pays et ses citoyens animent des attentes légitimes quant aux retombées du projet.
L’Agropole de production, de transformation etde commercialisation du cacao de Kekem entend employer près de mille personnes. Ce sontles emplois directs. En matière d’emplois indi- rects, il s’agit d’un autre millier de personnes. L’impact dans la fiière cacao en soi consiste à ac croître la production nationale de l’ordre de 1%. Le véritable impact sera perçu dans le maillon transfor mation. La production locale sera transformée à l’or dre de 60%. L’agropole fait des projections de l’ordre de 13 milliards en termes de valeur ajoutée annuelle. Les petits et moyens producteurs bénéfiieront d’un accompagnement dans l’entretien et le traitement post-récolte des produits. L’initiative procèdera à la revitalisation de la culture cacaoyère. Son abandon avait été causé par la crise économique de la fi de la décennie 80. L’agropole fait également la promesse de construire 90 logements destinés à ses employés. Quant au reste de la population, elle s’approvision nera en eau grâce à un système d’hydraulique hu maine ; tout comme elle profiera des pistes rurales à réhabiliter.