Un producteur d’alevins à Sangmelima est en sanglots.
Amougou Mbarga est au bord, et de son étang et de sa faillite. Ses étendues d’eau représentent l’expression de la banque route au quartier Eden. La reconversion dans les activités champêtres est désormais effective. Il soutient pourtant avoir produit des alevins en quantité. Cependant, aucun preneur ne s’est jamais présenté à lui. Toute la production de petits poissons, souvent de la taille de l’auriculaire, a été réduite en déchets irrécupérables et nauséabonds. Même son neveu, expert en productions halieutiques, a préféré reprendre sa formation universitaire, tant la déception le fait déchanter. Son oncle, Amougou Mbarga, l’a pourtant fait rêver. Comme porteur du maillon reproduction de l’Agropole
de production et de commercialisation du poisson d’eau douce du Dja-et-Lobo, l’enjeu de travailler au village était louable. Malheureusement, un défcit de communication a jugulé ses espoirs de recettes. Même leur voisin d’Eden, Paul Ebah, membre du même agropole, n’était pas informé de la disponibilité des alevins auprès de son cadet. C’est une expérience tout à fait possible. En réalité, Paul Ebah procède à d’autres expérimentations. Son véritable centre d’intérêt concerne les mangeoires flottantes. Elles pourraient représenter l’alternative crédible à la rareté et à la cherté de l’aliment flottant. Il devient donc possible d’y laisser séjourner l’aliment local granulé. Le poisson viendrait alors s’y servir comme dans un bol alimentaire propre à lui.